Promis, juré, en 2024, tout va changer !

Dans le Journal du Dimanche publié le 7 janvier 2023, le ministre de la Fonction publique, Stanislas GUERINI, réitère ses ambitions pour son projet de loi fonction publique, qui doit être présenté en Conseil des ministres fin février 2024. « À l’issue de cette loi, les employeurs des administrations, maires, préfets, directeurs d’hôpitaux doivent être libres de mieux rémunérer les agents les plus engagés dans leur travail » confirme-t-il, plébiscitant toujours la rémunération « au mérite ». Il souhaite que la « première manche de négociations » avec les organisations syndicales et les employeurs publics démarre dans les prochains jours. 

70 000 postes de fonctionnaires sont vacants et explique le souci d’attirer et de retenir les profils « surtout jeunes » dans la fonction publique, il faut envisager plusieurs changements, notamment pour « décloisonner » les carrières et favoriser les mobilités. Le Ministre a pour ambition de récompenser les agents selon leur « engagement », mettant en cause un système de rémunération rigide qui ne favorise pas l’attractivité des métiers

RÉCOMPENSER « L’ENGAGEMENT »

L’objectif à terme est ainsi de permettre aux employeurs de « mieux rémunérer les agents les plus engagés dans leur travail », ceux qui se « décarcassent » pour le service. Deux agents occupant le même poste pourraient ainsi percevoir une rémunération différente en fonction de l’engagement dont ils font preuve dans leur travail, à la discrétion du maire, du préfet ou du directeur d’hôpital qui les emploie. 

C’est dans cette optique que Stanislas GUERINI souhaite créer une prime d’intéressement et de participation collective, à la manière du secteur privé et également définie par les employeurs, en y intégrant des critères inédits – notamment écologiques –, avec par exemple la possibilité de les intégrer « dans le calcul de la prime des agents chargés des espaces verts, en fonction de leur usage raisonné des engrais chimiques ». D’autres critères sont cités, comme la modulation des horaires par les agents d’accueil « pour assurer le service d’un plus grand nombre d’usagers ».

L’absentéisme pourrait également jouer sur le montant de l’intéressement. Enfin, comme dans le privé, le ministre reparle de son souhait d’ouvrir des négociations salariales annuelles, ce qui est une des revendications phares du SNT Vosges. Tous ces sujets devraient très bientôt être soumis aux parties prenantes, pour une présentation du texte en Conseil des ministres fin février. 

Au SNT Vosges, nous militons pour que les agents soient reconnus pour leurs engagements, leurs technicités et leurs sujétions particulières, certes cela nécessite un travail conséquent de la part des Services RH, mais la rémunération indemnitaire doit être juste et ne pas avoir une équité de façade qui tire l’ensemble des agents vers le bas financièrement. Mais attention à ce que cette notion de mérite ne pas serve pas à stigmatiser les agents mais bien les valoriser.

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